UDON JUDEY

À Paris comme à Tokyo : immersion express chez Udon Jubey

• THE PLACE •

Dans le dédale vibrant de la rue Sainte-Anne, véritable épicentre de la cuisine japonaise à Paris, il est parfois difficile de trancher entre les innombrables enseignes qui déclinent, chacune à leur manière, les spécialités nippones. Mais Udon Judey tire son épingle du jeu avec une proposition claire et assumée : ici, ce sont les udon qui règnent en maîtres.

Derrière une sobre façade en bois, cette petite cantine à taille humaine vous plonge dans une atmosphère chaleureuse et authentique. Installé au comptoir, face à la cuisine ouverte, on observe le ballet précis des cuisiniers qui façonnent ces longues nouilles épaisses et blanches, servies dans des bouillons parfumés ou en version plus sèche, relevées de tempura croustillants ou de viandes marinées.

Comptez une quinzaine d’euros pour un bol généreux, réconfortant, et fidèle à l’esprit des izakaya tokyoïtes. Une adresse sans prétention, mais terriblement efficace, où l’on accepte volontiers de patienter quelques minutes sur le trottoir aux heures de pointe. Une halte idéale pour qui cherche un aller simple pour le Japon, sans quitter Paris.

• THE FOOD •

Chez Udon Jubey, la vedette, ce sont bien sûr les nouilles udon, épaisses, moelleuses et confectionnées chaque jour sur place à partir de farine de blé. Un savoir-faire artisanal au service d’une carte resserrée mais variée, qui explore les grands classiques comme des propositions plus originales.

Pour une quinzaine d’euros, plusieurs déclinaisons sont proposées : en version chaude, réconfortante, dans un bouillon miso ou au curry, avec bœuf fondant et oignons caramélisés ; ou en version froide, idéale en été, à tremper dans une sauce légère, accompagnées de tempura croustillants. Mention spéciale pour les “Jubey Udon”, la spécialité maison, servie dans un bouillon au lait de soja, relevée de porc, de chou et d’un savant mélange d’aromatiques.

Le service est fluide, souriant, et efficace — une bonne surprise dans un quartier où l’attente est souvent inévitable. Ici, tout est bien fait, sans prétention : des bols généreux, une cuisson parfaitement maîtrisée, et des saveurs franches.

Ce n’est pas une expérience bouleversante, mais c’est une adresse fiable, avec un très bon rapport qualité/prix. Une halte idéale pour un dîner express et dépaysant dans le tumulte de Sainte-Anne.

• THE ATMOSPHERE •

Chez Udon Jubey, le dépaysement commence dès le seuil franchi. Passer le noren suspendu à l’entrée, c’est comme s’extraire du tumulte parisien pour atterrir, l’espace d’un repas, dans une ruelle tranquille de Tokyo.

Le lieu se déploie sur deux niveaux. À l’étage, on peut s’installer au comptoir face aux cuisiniers en pleine action — une immersion appréciable dans le rythme précis et fluide du service — ou en vitrine, avec vue sur la rue. En contrebas, une salle plus discrète offre une parenthèse calme, presque cachée.

La décoration, toute en sobriété, mêle bois clair et pierres blanches. Rien d’ostentatoire, mais une ambiance chaleureuse et apaisante, fidèle à l’esprit des cantines japonaises : simple, accueillante, efficace.